« Un chef au poil pour l’Orchestre symphonique universitaire » Ouest-France 04/05/2020

L’Orchestre symphonique universitaire de Rennes a réalisé une vidéo d’animation du confinement avec un extrait des Planètes de G.Holst. Les deux chefs attitrés ont cédé leur place à un chat pour donner le tempo.

Orchestre amateur, l’Orchestre symphonique universitaire de Rennes (orchestre des universités et grandes écoles de Rennes) réunit une soixantaine de musiciens, unis par le désir de pratiquer la musique d’ensemble. Ses musiciens sont en grande majorité universitaires ou enseignants (professeurs, chercheurs en activité ou en retraite, étudiants des universités, IUT et grandes écoles de Rennes), avec aussi l’accueil régulier de quelques membres extérieurs et régulièrement des étudiants étrangers.

Chacun chez soi

L’orchestre se produit environ 5 à 7 fois par an à Rennes et alentours. À cela s’ajoutent des concerts de musique de chambre avec le quatuor à cordes et l’ensemble à vents. Son répertoire est varié allant du XIXe à nos jours. Symphonies, concertos, suites orchestrales, bandes originales, compositions…

« Pour cette vidéo d’animation du confinement, nous sommes partis du concept qui a émergé un peu partout en France et dans le monde par des orchestres professionnels. L’idée est de jouer un extrait musical en assemblant les vidéos de chaque musicien jouant leur partie chez eux », explique Philippe Arias, responsable communication. L’orchestre a choisi un extrait des Planètes de G.Holst, avec une touche d’humour… en la personne du chef d’orchestre, qui n’est autre qu’un chat… Mais sans doute à l’oreille musicienne.

Pour visionner la vidéo, c’est par ici. Deux musiciens ont participé au montage : Philippe Arias et Victor Josse.

Quelques concerts des saisons passées

Saison 2019-2020

23 janvier 2020 : Le renouveau

Premier concert avec nos 2 nouveaux chefs : Clémence le Gac et Victor Josse. 70 musiciens ont pris part à l’aventure

  • John Williams : « A new beginning » Minority Report
  • Piazzolla : La mort de l’ange et la résurrection de l’ange
  • Berlioz : Nuits d’été Vilanelle, Le spectre de la rose, Absence
  • Mahler : 1er mouvement de la 2e symphonie « Résurrection »
  • Tōru Takemitsu : Death and Resurrection

Saison 2018-2019

19 juin 2019 : Les compositrices à l’honneur ! – Opéra de Rennes

Concert Ouverture d’Elfrida Andrée, le concerto pour piano de Clara Schumann et la 5ème symphonie d’Emilie Mayer.


Quelques concerts de musique de chambre

12 juin 2019 : Musique de chambre pour le CROUS, medley-cinéma.


2 avril 2019 : Concert avec le Math&As Duo et le quintette à cordes à Séné ( 56) dans le cadre du festival Vibrez Classique


21 mars 2019 : Les compositrices à l’honneur Volume 1 !

Il suffit de parcourir les programmations des différents ensembles de musique dite classique – orchestres, chœurs, musique de chambre… – pour observer une absence marquante : celle des compositrices. Elles ont pourtant fait partie intégrante de l’histoire de la musique, mais elles ont été presque systématiquement oubliées, particulièrement concernant le répertoire symphonique. Lorsque l’on dit Schumann, c’est à Robert que l’on pense, rarement à Clara. Lorsque l’on dit Mendelssohn, c’est à Felix que l’on pense, rarement à Fanny. Les programmations passées de l’Orchestre Symphonique Universitaire de Rennes n’échappent malheureusement pas à ce constat… L’OSUR fait amende honorable en 2019 !

  • Concert Overture d’Elfrida Andrée
  • Concertino pour flûte de Cécile Chaminade
  • 5ème symphonie d’Emilie Mayer

4 décembre 2018 : Ciné-Concert sur la Petite Marchande d’Allumettes

Soirée consacrée au ciné-concert du métrage « La Petite Marchande d’allumettes » réalisé par Jean Renoir (1928, 30 minutes).
L’objectif de cette soirée était ambitieux et voulait mettre en valeur différents talents
issus du milieu universitaire. Tout d’abord, il s’agissait de mettre en collaboration les
compétences de projection de Cinémaniacs d’une part et les compétences musicales de
l’OSUR de l’autre. Par ailleurs, ce métrage étant muet, nous avons décidé de faire appel à
un de nos musiciens, Victor Josse, étudiant à l’Université de Rennes 2 jusqu’en juin 2018,
pour composer une bande originale spécialement pour l’occasion. Il s’agissait d’une
occasion idéale pour permettre à un de nos étudiants d’acquérir une expérience unique
de composition en lien avec son cursus, Victor Josse ayant par la suite poursuivi ses
études par un master de composition à Berklee University.

  • Symphonie n°7 de Shostakovitch  » Leningrad » – 2nd mouvement
  • Ma Mère l’Oye de Ravel
  • Ciné-Concert sur la Petite Marchande d’Alumettes

Le Chronogramme des compositrices sur le blog de l’OSB

Initiative. Laura Le Goff crée un chronogramme des compositrices

Publié sur le blog de l’action culturelle de l’OSB le 24 avril 2019. Propos recueillis par Isabelle Bigot.

« Collaboratrice de l’Orchestre Symphonique Universitaire de Rennes et de l’OSB, Laura Le Goff a recensé avec son collègue de l’OSUR Jérémie Martin les grandes compositrices dans un chronogramme. Plus d’une centaine de compositrices de l’Antiquité à aujourd’hui y figurent. L’OSB salue cette initiative.

D’où t’es venue l’idée de créer ce chronogramme ?

L’idée de ce chronogramme m’est venue il y a deux ans environ lorsque j’ai retrouvé chez moi une « Généalogie des compositeurs » qui accompagnait à l’origine un CD des éditions Le Voyage Musical.

En le regardant en détail, j’ai remarqué qu’il n’y avait aucune femme, à part Hildegarde von Bingen, sur environ 200 noms ! Cela m’a beaucoup choquée, et j’ai su à ce moment-là que je ferai un jour son pendant féminin… Et lorsqu’on s’est lancés dans le projet compositrices avec l’OSUR, en partenariat avec le Service Culturel de l’Université de Rennes 2, je me suis dit que c’était le bon moment pour le faire.

Comment s’est déroulé ton travail ? Sur quels documents t’es-tu appuyée ?

Je me suis appuyée sur plusieurs documents différents. Par exemple, je connaissais déjà un certain nombre de compositrices via les chroniques d’Aliette de Laleu sur France Musique, des vidéos Youtube via lesquelles j’avais découvert pas mal de pièces, et un catalogue d’œuvres symphoniques par des compositrices, consultable ici. Ensuite, avec l’aide de Jérémie Martin, également à l’OSUR, on a essayé d’engranger le maximum de noms, en consultant les articles publiés sur France Musique, Radio Classique, mais aussi Wikipédia. Il existe un article recensant de façon exhaustive les compositrices à travers les époques. Je n’ai pas eu le courage de compter tous les noms qui y figurent ! Le plus dur a été finalement de devoir faire des choix parmi tous ces noms, surtout pour les périodes les plus récentes… Et là clairement il faut assumer de ne pas pouvoir mettre tout le monde et de laisser de côté des compositrices formidables, puisqu’il fallait conserver un document lisible. J’ai essayé de privilégier les compositrices aux carrières les plus remplies, mais aussi en montrant la diversité des pays d’origine. Notre culture dans le domaine est souvent très centrée sur l’Europe, parfois un peu l’Amérique du Nord, mais rarement au-delà. D’autres personnes auraient sans doute fait d’autres choix, ce qui est toujours le cas lorsqu’il s’agit d’élaborer ce genre de documents très synthétiques. Ce document sera sans doute amené à évoluer, en fonction de mes recherches futures.

Quelles œuvres de compositrices souhaiterais-tu entendre plus souvent en concert ?Alors j’ai découvert une pépite qui est la Symphonie en Fa mineur de Dora Pejačević, croate, début du XXe siècle. Je suis immédiatement tombée amoureuse de cette symphonie à la première écoute, et maintenant je la connais par cœur. Je frissonne rien qu’à l’idée de l’entendre en concert un jour ! Elle a aussi composé un Trio pour violon, violoncelle et piano très émouvant. Il y a également les symphonies d’Emilie Mayer. Nous jouons la 5ème cette année, mais clairement les autres sont également très belles. J’aime aussi beaucoup les symphonies d’Alice Mary Smith et de Nina Makarova, dans des styles très différents. Le Concerto pour alto de Rebecca Clarke est également un petit bijou… De manière générale j’aimerais entendre toutes les compositrices plus souvent en concert, car on ne peut pas remplacer l’émotion ressentie à l’écoute d’une œuvre jouée en direct par un orchestre ! »