Symphonie : de syn- “ensemble” et -phonie “sons”
Union des sons
Un orchestre symphonique est la plus belle métaphore de la société que je connaisse. Chacun est indispensable, mais doit savoir s’effacer pour faire vivre une réalité supérieure. »
Riccardo Muti
En ce début de saison, l’Orchestre Symphonique Universitaire de Rennes vous propose un retour aux sources en explorant la richesse de l’orchestre symphonique.
En naviguant à travers les formes emblématiques qui placent l’orchestre en soliste, nous rendons hommage à la seule entité qui peut combiner l’expression de 70 personnes, pour en accroître la beauté. Du poème symphonique à la symphonie en 5 mouvements, en passant par la création, nous sondons les possibilités offertes par l’orchestre aux compositeur.trice.s. À la fois accompagnateur et soliste, il est collectif et individuel, de telle sorte que chaque musicien.ne œuvre pour créer de nouvelles sonorités.
Dans ce programme, l’OSUR vous proposera deux œuvres majeures, rarement jouées en public, le poème symphonique En Saga de Jean Sibélius et la 9ème Symphonie de Dimitri Chostakovitch, auxquelles s’ajouteront des œuvres de Lili Boulanger et Piotr Ilitch Tchaïkovsky, ainsi qu’une création de la part d’un des membres de l’orchestre, Jérémie Martin.
Le poème symphonique En Saga de Jean Sibelius, nous plonge dans les plaines fantastiques de Finlande. Dans ce genre très particulier de l’orchestre symphonique, composé d’après un programme, Sibelius démontre toutes les opportunités d’instrumentation offertes par l’orchestre, et fait résonner l’influence de son folklore dans son œuvre.
Toujours du côté de la musique à programme, Lili Boulanger explore un magnifique univers de couleurs et d’images dans sa courte pièce toute en élégance intitulée D’un matin de printemps, composée tout d’abord pour violon et piano avant d’être orchestrée pour un orchestre symphonique complet.
Autre forme orchestrale emblématique, la Marche est un genre musical auquel se sont confronté.e.s nombre de compositeur.trice.s dans le but de célébrer un événement, accompagner une parade ou encore simplement faire danser. L’OSUR a choisi d’interpréter la puissante et entraînante Marche Slave de Piotr Ilitch Tchaïkovsky, une œuvre qui préfigure la célèbre Ouverture 1812, et qui pourrait également être une source d’inspiration pour une autre Marche célèbre, Impériale cette fois, composée pour le cinéma 100 ans plus tard.
Historiquement, les orchestres ont toujours été des vecteurs de création, jouant des œuvres nouvelles qui reflétaient les sensibilités et les enjeux de leur époque. Avec le 2e mouvement d’Un doute en féerie, nous renouons avec cette tradition de la création en vous présentant une pièce inédite, spécialement composée pour notre orchestre par l’un de nos musiciens, Jérémie Martin. Une opportunité rare et précieuse, qui offre au public une expérience musicale unique.
Enfin, dans sa 9e Symphonie, Dimitri Chostakovitch travaille autour de toutes les possibilités sonores de l’orchestre. Créée juste après la seconde guerre mondiale, elle est composée de 5 mouvements et met parfaitement en avant le côté versatile de l’orchestre, alliant sonorités grandioses d’ensemble, aux échanges semblables à de la musique de chambre, en passant par la pureté des lignes solistes.
Note de programme par Clémence Le Gac et Victor Josse