Souvenirs de notre échange avec Opus76

Il y a déjà plus d’un an, nous partions à la rencontre de l’orchestre Opus 76 de Rouen. Concert à deux orchestres, échanges conviviaux… Ce week-end nous a permis de partager notre passion commune et de proposer au public une nouvelle expérience. Alors que l’OSUR s’apprête à renouveler l’expérience avec l’Orchestre Universitaire de Lille, retour sur une collaboration pas comme les autres…

Article rédigé par Cécile P.

Une centaine d’instrumentistes réuni·es

En novembre 2022, 45 musiciens et musiciennes de l’Orchestre Symphonique Universitaire de Rennes prenaient le chemin de Rouen pour un weekend d’échange musical exceptionnel avec l’orchestre Opus 76.

Après presque 4h de route et à peine le car garé, les deux orchestres se sont scindés pour mieux se mélanger : d’un côté les cordes, de l’autre l’harmonie, dirigés par Tristan et Victor, l’un après l’autre. Ce travail, nécessaire avant le concert du dimanche, a été prolongé le samedi au Théâtre des Arts. Cette fois-ci, plus d’une centaine d’instrumentistes étaient rassemblé·es sur scène pour parfaire le travail de la veille.

L'OSUR et Opus 76 en réunis en répétition au Théâtre des Arts à Rouen. Une centaine d'instrumentistes sont sur scène, avec les deux chefs d'orchestre.
L'OSUR et Opus 76 en réunis en répétition au Théâtre des Arts à Rouen.
Un dinosaure s'est invité au concert au Théâtre des Arts à Rouen

Une programmation musicale riche

Le dimanche, dernier jour de notre intense séjour en terres normandes, et après un court raccord, nous avons pu présenter à un large public notre concert à deux orchestres.

Jurassic Park, Star Wars… le programme tournait autour de musiques de films emblématiques composées par John Williams. Nous avons également eu l’occasion de proposer quelques pièces classiques que l’on a pu entendre dans des films : Marche Hongroise de Berlioz dans La Grande Vadrouille, L’apprenti Sorcier de Paul Dukas dans Fantasia, et Flying to Neverland de Victor Josse.

Des échanges musicaux, mais aussi de belles rencontres

Mais au-delà de la musique, l’échange s’est également fait autour de moments conviviaux partagés entre Normand·es et Breton·nes. Les rouennais·es ont accueilli leurs homologues de Rennes sous leur toit le temps de ce weekend, et ont pu leur faire visiter leur ville. Une première soirée d’accueil rassemblant tout le monde jusqu’au milieu de la nuit, et une seconde soirée dans un bar du centre-ville ont permis aux membres de ces orchestres de passer du temps ensemble et d’un peu mieux se connaître.

Photo de groupe avec l'OSUR et Opus 76

« Rassembler deux orchestres ce n’est pas juste une affaire de nombre, c’est une expérience musicale, sociale et émotionnelle intense où le partage est une valeur clé. »

Philippe A., président de l’association

Une expérience à renouveler, rendez-vous en mai 2024 !

Cette aventure, très forte en musique et en émotions pour tout le monde, a aussi été un levier pour la cohésion au sein même de l’Osur et a permis aux musicien·nes fraîchement arrivé·es de tisser des liens avec des membres plus ancien·nes. En bref, un week-end riche en rencontres et en partage !

Fort·es de cette expérience, nous avons donc décidé de la renouveler : nous partons à la fin du mois de mai 2024, pour un nouvel échange, cette fois avec l’Orchestre Universitaire de Lille !  

L'OSUR et Opus76 réunis pour un concert unique au Théâtre des Arts à Rouen

Mondes fantastiques – note de programme (printemps 2024)

Sorcières, fantômes, esprits et autres êtres mystérieux peuplent un imaginaire fantastique où le surnaturel vient jouer avec les limites du réel, rendant poreuses des frontières rassurantes. Et quelle plus grande et mystérieuse frontière que celle séparant la vie de la mort ? Il y a une inquiétude mais aussi un jeu à l’œuvre dans le fantastique, une hésitation constante entre ce qui semble vrai et ce qui ne l’est pas, entre le rêve et la réalité.

Beaucoup de compositeurs se sont emparés de ce jeu et de cette inquiétude. L’OSUR a choisi Berlioz pour être, avec notamment le Final de sa Symphonie Fantastique, le parangon de son deuxième programme de la saison. Dans ce Final, sorcières et étranges créatures se retrouvent pour des funérailles grinçantes et entonnent une parodie du Dies Irae, célèbre mélodie de la liturgie grégorienne ayant traversé les siècles, symbole musical de la Mort dans l’imaginaire collectif. Le public sera surpris de constater que cette petite mais solennelle mélodie se retrouve disséminée à travers d’autres œuvres du programme concocté par l’OSUR.

L'île aux morts par Arnold Böcklin. Huile sur bois, Alte Nationalgalerie, Berlin
L'île aux morts par Arnold Böcklin. Huile sur bois, Alte Nationalgalerie, Berlin

Que ce soit dans Prélude et Mort d’Isolde de Wagner ou encore L’Ile des Morts de Rachmaninov, la place de la Mort n’est pas à démontrer. Le premier est tiré de l’opéra Tristan et Isolde, le deuxième est un poème symphonique inspiré par un tableau de Böcklin. La mort y est dépeinte à la fois dans ce qu’elle peut avoir d’inquiétant mais aussi de profondément onirique et mystérieux.

Quant aux créatures et autres esprits qui jalonnent notre vision du fantastique, ils ne seront pas en reste dans Une Nuit sur le Mont chauve de Mussorgski, un autre poème symphonique inspiré cette fois par une nouvelle mettant en scène le sabbat des sorcières, et L’Étrange Noël de Mr Jack de Danny Elfman, une suite symphonique tirée de la musique du film de Henry Selick explorant l’univers aussi sombre que malicieux et fantasmagorique de Tim Burton.

Rêve ou réalité, vie ou mort, réel ou surnaturel ? Nos compositeurs n’ont pas eu vent de telles frontières…

V.Josse

Ce programme sera donné en concert à l’occasion de 4 concerts :